top of page

LE STORIE NAPOLEONICHE

 

 

 

Corrispondenza dalla Francia Napoleonica

a cura del Dr. Gérald Mongin

26 janvier 1763

NAISSANCE DE BERNADOTTE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charles Jean-Baptiste Bernadotte, que Napoléon méprisait ("ce merle qui se prend pour un aigle" comme il s'en confiait à Talleyrand), né à Pau le 26 janvier 1763, et mort le 8 mars 1844 à Stockholm, et qui, selon la légende s’était fait tatouer "Mort aux rois !", soldat de la République, surnommé “Sergent Belle-Jambe”, époux de Désirée Clary, l’ancienne fiancée de Napoléon, et beau-frère de Joseph, le frère de Napoléon, a un parcours bien singulier. "Personne n'a fourni une carrière semblable à la mienne", dira-t-il dans son testament.

Lors du coup d’État du 18 Brumaire, Bernadotte refuse de se rallier à Bonaparte. Maréchal d’Empire en 1804, puis Prince de Ponte-Corvo, on ne peut pas dire qu’il s’illustre vraiment dans les batailles, et Napoléon lui reproche régulièrement son attentisme. Il est très ami avec Fouché. En 1810,  le Parlement suédois le déclare héritier du roi Charles XIII. Il s'allie avec la Russie et le Royaume-Uni contre l'Empire français. En 1813 il va jusqu’à conseiller les alliés, avec le “plan du prince héritier”: créer trois armées indépendantes avec pour objectif d'éviter la confrontation directe avec Napoléon et attaquer en priorité ses maréchaux et généraux; une fois les forces napoléoniennes suffisamment affaiblies, les troupes de la coalition effectueraient alors leur jonction pour porter le coup de grâce à Napoléon. En 1814, alors que Paris est pris, Talleyrand et Alexandre proposent  de mettre Bernadotte sur le trône, au lien d'un Bourbon, mais cette option est rapidement écartée. 


 
• Que dit Napoléon de Bernadotte ? 

Qu’en dit Napoléon à Sainte-Hélène : “C’est lui qui a donné à nos ennemis la clé de notre politique, la tactique de nos armées; c’est lui qui a montré les chemins du sol sacré. Vainement dirait-il pour excuse qu’en acceptant le trône de Suède il n’a plus dû qu’être suédois: excuse banale, bonne tout au plus pour la multitude et le vulgaire des ambitieux. Pour prendre femme, on ne renonce point à sa mère, encore moins est-on tenu à lui percer le sein et à lui déchirer les entrailles”.


 
• Lisons , pour éclairer, de Arthur Comte : "l’ascension de Bernadotte vers le trône de Suède" 
 

[En 1806, Bernadotte] prend Lübeck, que défend Blücher. C'est d'ailleurs là qu'il a le premier rendez-vous avec la Suède. Avant qu'il n'intervienne personnellement, la ville est soumise à un pilage éhonté. De malheureuses jeunes filles sont violentées, jetées encore vivantes dans les marais de la ville. C'est encore pire quand les soldats de Soult se joignent aux vainqueurs. Les prisonniers - toute une masse - ont tout à redouter. Précisément, sur la rade, Bernadotte découvre les corps de 1.600 Suédois accourus pour porter secours aux Prussiens. Il les force à se rendre en les menaçant de les couper en morceaux puis, les ayant à sa merci, les traite avec une magnanimité qui les laisse tout ahuris. 

Mieux encore : il traite en gentilhomme leur chef, le colonel Mörner, grand seigneur scandinave, qui ne tarit pas d'éloge sur le grand cœur de Portecorvo, lequel l'accueille dans sa propre demeure, l'invite chaque jour à sa table. De plus, il est simple, toujours correct. Il mange avec ses aides de camp. En bon Palois, il lui plaît de se faire aimer. À une Prussienne de Lübeck qui se dit touchée de sa gentillesse, comprenons-nous, dit-il, madame, je ne viens pas ici pour vous faire du bien, mais le moins de mal que je pourrai. Pour autant, il accumule les actes héroïques. Blessé dans le combat pour le pont de Spanden sur la côte balte, au cou, très près de la colonne vertébrale, il reste à cheval jusqu'à la prise du pont.

A plusieurs reprises, il manque de peu d'être roi – du Danemark (on verra plus tard) – d'Espagne (on lui préfère Joseph) – de Naples (on lui préfère Murat). Mais le destin n'a-t-il pas décidé qu'il serait roi de Suède ? On va entrer dans l'été 1810 lorsque, par une belle journée de juin, il reçoit la visite d'un jeune officier suédois, le baron Otto Mörner, neveu de ce colonel qui fut son prisonnier à Lübeck et qui a gardé de sa générosité un impérissable souvenir. On lui offre tout bonnement la couronne de Suède […].

 

Un obstacle: la religion. Bernadotte explique qu'il ne pratique nullement la religion catholique. Il dit: "Henri IV, pour le bien de son peuple, consentit bien à changer de culte. pourquoi n'adopterais-je pas la religion protestante à laquelle tant de gens de mon Béarn et de ma Navarre sont restés attachés ? Et la famille de ma mère était huguenote.”

Bonaparte - qui ne l'aura jamais aimé - ne combat pas sa candidature parce qu'il la tient pour perdue d'avance. Lui-même n'a pu faire accepter ni Murat, ni Berthier, ni Masséna, ni Davout. Alors, Bernadotte promet d'apprendre au plus vite le suédois, et l'affaire, après de fastidieuses négociations compliquées, peut être conclue.

Va-t-on voir un ancien caporal pyrénéen hériter de la couronne prestigieuse des Vasa ? Eh bien, oui. Il est reçu en Suède triomphalement dès octobre 1810. Dès janvier 1811, il est rejoint par Désirée et Oscar – peu importe si Désirée s'ennuie et repart dès après trois mois, laissant sur place son fils (elle ne reviendra pas avant 12 ans). Il ne garde d'intime avec lui que son frère de lait, Camps, qu'il a amené avec lui, illico nommé baron suédois et général – pour l'unique plaisir de parler béarnais. Il n'arrive pas à apprendre le suédois. Les Suédois n'en apprennent qu'avec plus de zèle le français. Il est même fort élégant de prendre l'accent gascon.

Il recherche la paix. C'est Napoléon qui va provoquer la rupture. Sur ultimatum, il enjoint à la Suède à déclarer la guerre à l'Angleterre. Puis, en février 1812, jugeant que la Suède n'applique pas avec assez de rigueur le blocus continental, il fait envahit la Poméranie suédoise, dernier vestige en Allemagne de la grandeur du pays de Gustave Adolphe. Il confie l'invasion à l'un des pires adversaires de Bernadotte, Davout, qui n'en aura que la poigne plus lourde. Les régiments suédois, surpris dans leurs garnisons, sont envoyés prisonniers en France

 

Fatalement, Bernadotte cherche appui du côté de la Russie et de la Grande-Bretagne. Il dit : "Il y a trop longtemps que cet homme règne en tyran sur toutes les nations. Il y a trop longtemps aussi que je meurs à coups d’épingles". Il rencontre le tsar durant trois jours. Alexandre offre même à Bernadotte le commandement en chef de ses armées contre Napoléon, qui entreprend de se porter en Russie. "Il est perdu; il est devenu fou" dit-il au tsar. La suite ? Bernadotte joue un rôle majeur dans les bataille contre Napoléon. L'Empire napoléonien s’écroule.

Bernadotte surgit sur les frontières danoises. Désirant éviter entre la Suède et le Danemark, qui a la Norvège, une "guerre fratricide", il propose à Copenhague un arrangement. Frédéric VI ayant follement refusé, il réduit à sa merci le Danemark en quinze jours. Il occupe le Hanovre. À Kiehl, le 14 janvier 1814, le Danemark cède la Norvège à la Suède. Bernadotte revoit Paris, où il arrive avec les souverains alliés.

Rêve-t-il de succéder à Napoléon ? Sûrement. La tentation est trop grande. Sauf à ne pas prendre le titre d'empereur : balayer l'Empire est plus important que tout. Mais les Coalisés préfèrent rétablir les Bourbons. Il fait dès lors à Paris un séjour plutôt mélancolique. Il en repart fin avril 1814. Il a cinquante et un ans et trente à vivre... 
 

• Alors, Bernadotte, un héros ou un traitre ?
À vous la parole...

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

26 Janvier 1812 : La Catalogne est réunie à l’Empire français

La Catalogne sera organisée en 4 départements: département des Bouches de l’Ebre, département de Montserrat, département du Sègre et département du Ter.

 

C’est l’Empire français des 134 départements.
 

 

CERCLE NAPOLÉON : 15.600 ABONNÉS SUR FACEBOOK

et plus de 1.300 envois par courriel...

••• Vous appréciez notre travail ? Abonnez-vous et récompensez-nous en laissant sur la page FaceBook du Cercle Napoléon un “j'aime” ou un commentaire. 

Nous vous en remercions

••• Si vous désirez adhérer (année 2024) au Cercle Napoléon, ou, plus simplement, nous aider, cliquez sur ce lien:

https://www.helloasso.com/associations/cercle-napoleon/adhesions/adhesion-2024-au-cercle-napoleon

 

VIVE l’EMPEREUR ET ROI D’ITALIE !

 

 

Nota biografica sull’autore:

Medico oncologo in pensione, Gérald vive a Montpellier interessandosi della storia di Napoleone dall'età di cinque anni. A dimostrazione di questa sua profonda passione, decide di celebrare il suo pensionamento dopo una lunga carriera al servizio della propria comunità, compiendo un vero e proprio pellegrinaggio all'Isola di Sant'Elena. Dopo aver ricoperto l'incarico di responsabile territoriale del Souvenir Napoléonien, alcuni mesi fa, decide di condividere le sue amplissime e profonde conoscenze con chiunque vi fosse interessato aprendo una pagina facebook: Cèrcle Napoléon che ha già raggiunto più di 7000 iscritti.

Ogni giorno, come una sorta di moderno frate Indovino, Gérald propone ai suoi lettori, una storia napoleonica legata cronologicamente a quello stesso giorno, dimostrando una preparazione ed una costanza uniche.

Invitiamo tutti i nostri amici ad iscriversi alla sua pagina così da non perdersi nemmeno una delle sue storie.

Buona lettura!

 

Scarica il PDF
Cercle.jpg
unnamed.jpg
unnamed2.jpg
unnamed5.jpg
bottom of page